Violée par son père, Paoline Ekambi refuse d’être une victime. Elle se réfugie dans le basket et devient l’une des meilleures joueuses de France.
Voici une histoire aussi traumatisante que remplie d’espoir.
Fille d’un papa ancien footballeur pro et soeur unique de 4 frères, Paoline grandit dans une atmosphère masculine dans le 93.
À 14 ans, sa vie s'écroule. Selon ses mots :
“Mon père commet l’irréparable, il m’a volé ma vie”
”Violence physique, sexuelle, psychologique, tout y passait”
“Il me menace même de me retirer l’INSEP”
Elle en parle à sa mère qui ne réagit pas.
Il s’en suit 2 ans d’enfer et de pensées suicidaires.
Lors d’un entrainement, elle s’effondre. Elle craque et raconte tout à son entraineur “la première fois que j’avais une oreille attentive”.
Mais il est hors de question d’être perçue comme une victime.
Le sport lui permet de couper ses pensées, d’être dans l’instant.
Elle construit une rage intérieure si forte qu’elle mène une carrière hors norme :
- 14 ans en équipe de France ⇒ 254 sélections
- 2321 points ⇒ le record durant 20 ans
- 1ère femme en couverture de l’Équipe Mag
- 1ère française à partir jouer aux US
Mais aujourd’hui, Paoline se fait la porte parole de toutes ces femmes victimes d’agressions, de viols, et d’incestes, notamment via la Fondation Alice Milliat
Notre interview m’a troublé.
Dans ma situation, je ne pourrai jamais réellement comprendre une femme victime de viol.
Mais grâce à Paoline, je crois avoir un peu mieux compris aujourd’hui qu’hier.
Et c’est pour ça qu’il faut qu’elle continue.
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